L'auteur de l'infraction a été condamné par un tribunal. Quel montant d'indemnisation la victime recevra-t-elle ?
Une victime d'infraction a porté plainte auprès de la police. Après enquête, une mise en examen est déposée contre l'auteur de l'infraction, et la procédure judiciaire aboutit à sa condamnation. Qu'est-il arrivé à la victime ? Qui lui verse une indemnisation ? Quel est le montant maximal de l'indemnisation ? Qu'en est-il des indemnisations complémentaires ?
La loi :
Une victime d'infraction ayant porté plainte auprès de la police a le droit de demander une indemnisation financière pour le préjudice subi, dans le cadre de la procédure pénale. Ainsi, outre le civisme, la prévention des infractions contre autrui et la punition de l'auteur de l'infraction, la victime peut et doit recevoir une indemnisation pour le préjudice subi. L'article 77 du Code pénal stipule que le tribunal peut infliger une sanction financière à un criminel reconnu coupable d'une infraction, afin de verser une indemnisation à la victime, jusqu'à un montant de 258 000 NIS. Cette indemnisation ne remplacera pas l'intégralité de l'indemnisation financière due à la victime, mais vise à lui apporter les premiers secours et à entamer un processus de réhabilitation. C'est pourquoi le législateur en a limité le montant. La loi prévoit une indemnisation pour tout préjudice, du plus léger au décès.
Si une procédure judiciaire est déjà en cours contre l'auteur de l'infraction et que le tribunal a déjà condamné et infligé une indemnisation, pourquoi ne pas verser l'intégralité des dommages ? Pourquoi limiter le montant ?
Il est important de comprendre qu'au pénal, le tribunal détermine la culpabilité ou l'innocence de l'accusé, mais ne discute pas du montant exact du préjudice causé à la victime. À cette fin, une procédure civile doit être menée, comprenant notamment des expertises médicales. Le tribunal pénal n'a ni le temps ni la capacité d'en discuter.
Alors, sur quelle base le montant de l'indemnisation est-il déterminé au pénal ?
À cette fin, le tribunal peut s'appuyer sur une enquête auprès des victimes d'infraction, réalisée par un travailleur social du ministère des Affaires sociales, un témoignage concernant le préjudice causé à la victime, une déclaration de la victime, une estimation générale (par exemple : la victime a été alitée pendant un mois, a subi une perte de revenus, a eu besoin d'un thérapeute, etc.). L'indemnisation n'est donc qu'initiale et sera déduite de l'indemnisation accordée dans le cadre de la procédure civile.
Comment percevoir le reste de l'indemnisation ?
Une victime d'infraction peut poursuivre l'auteur de l'infraction dans le cadre d'une procédure civile. La procédure peut être engagée immédiatement après la détermination du montant du préjudice. La culpabilité du défendeur doit être prouvée devant le tribunal et le préjudice doit être estimé. Cependant, il est parfois judicieux d'attendre la fin de la procédure pénale. Si l'auteur de l'infraction est condamné, une action civile peut être intentée, suivie d'une procédure pénale. Cette action en justice établit la culpabilité du défendeur et il ne reste plus au tribunal qu'à déterminer le montant du préjudice et à statuer en conséquence.
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